La nuit qui vient

Ce n’est qu’un arrosoir et sa main glisse sur le flanc qui bat
C’est au monde comme une solitude sombre rétive à la foule
C’est ouvert large profond et immense
C’est bientôt tard
C’est la bouche entrouverte aspirant les étoiles
C’est le brun des nuées au dessus de leurs forces la terre au dessous
C’est l’air qui enveloppe
C’est le souffle qui se fait tendre et ténu
C’est l’air qui manque
C’est l’air de rien un moment de détresse
C’est je m’agrippe à lui à elle à je ne sais
C’est vivre encore un peu laisser passer le rêve enfanter le silence écouter par les yeux
C’est ce que l’on voudra sombre calme lent rivière précieuse herbe humide caillou
C’est le vent qui tremble , trébuche , se calme et c’est la nuit qui vient